Al Ahbache et leur Croyance

 ·        Les habaches prétendent qu’ils suivent l’école de l’Imam Achfi’i dans le fiqh (jurisprudence) et la croyance, mais en réalité ils en sont loin, ils déforment les attributs d’Allah sans argument religieux comme l’ont fait les mou’tazila et les jahmiya.

 ·        Dans le domaine de la foi, les habaches font partis des mourjiya et des jahmiya qui disent que les œuvres n’entrent pas dans la foi. Dons pour eux l’homme reste croyant même s’il renie sa prière et les autres piliers (voir leurs livres « ad-dalil al qawim p. 7 » et  « Boughyatou at-talib p. 51 »). C’est pour cela que le fait d’appliquer les lois émises par les hommes et qui vont à l’encontre de la loi d’Allah n’est pas un acte grave. Al Habachi dit : « Celui qui ne se conforme pas à la loi d’Allah dans sa vie, qui n’accomplit aucun acte obligatoire (prière, jeûne du Ramadan, zakat, pèlerinage) et qui ne délaisse pas volontairement ce qui est interdit mais qui aurait dit une fois dans sa vie : « la illaha illallah » (il n’y a de digne d’adoration qu’Allah), celui là est musulman croyant mais on dira qu’il est croyant pêcheur ».(voir son livre « ad-dalil al qawim p. 9 et p. 10 »et « boughyatou at-talib » p.51).

 ·        Al Habachi prétend que le Coran provient de Jibril alaihi assalâm et non d’Allah. Donc pour lui le Coran n’est pas la parole d’Allah ainsi pour lui le Coran est crée comme cela est précisé dans son livre « idh-har al ‘aqida as-sounniyah » p. 591.

 ·        Les Habaches sur la question du destin sont jabryas égarés qui prétendent que c’est Allah qui aide le mécréant dans sa mécréance et que si ce n’était pas Allah, le mécréant ne pourrait  mécroire (voir « an-nahj as-salim » p. 71).

 ·        Les Habaches encouragent les gens à se diriger vers les tombes, leur demander secours en dehors d’Allah, de répondre à leurs demandes car d’après leur prétention, les morts sortiraient de leurs tombes pour secourir ceux qui le demandent puis ils y retourneraient. De même, ils permettent la demande de protection à un autre qu’Allah et ils incitent à la recherche de bénédictions à l’intermédiaire des pierres (voir « ad-dalil al qawim » p.173 et « boughyatou at-talib » p.8 et « sarih al bayan » p. 57 et p. 62). Pour eux, il est aussi permis à quelqu’un de dire : « je demande protection au messager d’Allah contre l’Enfer ».

 ·        Les habaches rendent authentique des hadiths faibles et inventés pour défendre leurs idées, de même, ils rendent faibles des hadiths authentiques qui vont à l’encontre de leurs idées. Ceci est prouvé dans leur livre « al mowlid an-nabawi ».

 ·        Al Habachi croit qu’Allah n’a pas crée le monde pour une sagesse, ni a envoyé les messagers pour une sagesse et que celui qui lie un acte d’Allah avec la sagesse est mouchrik (polythéiste).

 ·        Al Habachi rend mécréant beaucoup de savants comme Cheikh Ibn Taymiya, de plus, il a rendu obligatoire parmi les premières obligations à connaître pour chaque musulman majeur d’être convaincu de sa mécréance. Et c’est pour cela qu’il avertit avec vigueur contre ses écrits et ses livres. L’Imam ad-Dhabi est pour lui aussi très mauvais, ainsi que le Cheikh Ibn ‘Abdel Wahab contre qui il profère des accusations très graves, en effet, il le traite de « criminel » « assassin » et de « mécréant ». Tout comme le Cheikh Nassiroud-dine Al Albani (qu’Allah leur fasse miséricorde) et bien d’autres encore… (voir leur revue « manar al houda » n°3 p. 234 et d’autres ouvrages).

Par contre Ibn Arabi qui appelait à la croyance de « wahdatou el woujoud » et d’autres égarements et qui a été dénoncé par la majorité des grands savants musulmans pour sa mécréance, connaît auprès de Al Habachi un engouement et est même considéré comme « cheikh al Islam ».

« Wahdatou el woujoud » : l’unité de l’identification à l’être, signifie qu’il n’y a pas de coupures entre le créateur et les créatures. Cette croyance a pour origine l’idée hindoue selon laquelle Brahmane est partout. Elle devint plus tard une composante du système de croyance chrétien et a même fini par se frayer un chemin chez les musulman, plusieurs générations après le prophète –que la paix soit sur lui-. Lorsque les livres de philosophie en provenance de l’Inde, de la Perse et de la Grèce furent traduits durant l’âge d’or de l’empire Abasside, le concept voulant qu’Allah soit partout et en toute chose fut introduit dans les cercles philosophiques et devint le principe fondateur du credo des ordres soufis.

Finalement, le concept prit de l’ampleur avec une école philosophique du nom de mou’tazilah (Rationalistes) dont les disciples occupaient des postes clés au sein de l’administration du Calife Abisside al Mamoune (règne 813-832 PC). Avec l’assentiment du Calife, ils propagèrent à outrance cette croyance au même titre que d’autres idées biaisées contenues dans leurs écoles de philosophie. Des cours d’inquisition furent dressés dans tout l’empire et bon nombre d’érudits musulmans furent exécutés, emprisonnés ou torturés pour s’être opposés à cette philosophie.

 Il aura fallut attendre que l’Imam Ahmad Ibn Hanbal (164-241 H/778-855 PC) défende fermement les croyances des érudits musulmans de la première heure : les sahabas (les compagnons du prophète ) pour que ce flot soit finalement endigué. Cette croyance commença à se propager à partir du Ш ème de l’hégire jusqu’à nos jours. Les grands de cette croyance sont : Al Hallaj, Ibn ‘Arabi, Ibn Sab’in, Telemceni, ‘Abdolu Karim E l Jili, ‘Abdoul Ghani En-Nabloussi et la plupart des soufis anciens et contemporains.

De même que Al Habachi appelle à des sectes soufies comme « an-naqchabandiya et ar-rifa’ya ».

I – La croyance au prophète Mouhammad  :

 Tout comme les soufis, ils prétendent que le prophète n’a pas atteint le degré et l’état d’esprit des cheikhs malgré leur ferveur à célébrer la naissance (maouloud an-nabawi*) de celui-ci  . Abou Yazid el Bostami prétend que le messager ignorait les sciences des hommes du tasswûf. Celui-ci prétend que ces derniers ont traversé une mer que les prophètes ainsi que notre prophète –que la paix et la bénédiction soient sur eux- se sont arrêtes à la côte. Ils croient que le messager d’Allah   est la coupole de l’univers et que les cieux, la terre et tout ce qui existe ont été crées pour lui et qu’il est au-dessus du trône d’Allah.

Ceci est la croyance de grands maître en matière d’innovation, Ibn ‘Arabi et ceux qui viennent après lui.

 (*) Une petite parenthèse est aujourd’hui nécessaire afin de remettre les pendules à l’heure quant à la naissance de notre prophète  . En effet, d’après le récit le plus authentique, le prophète  naquit le 12ème jour du mois de Rabi’ul awwal (correspondant au 3ème mois du calendrier musulman).

C’était le même jour et le même mois où il quitta ce monde, en effet, il mourut le 12ème jour du mois de Rabi’ul awwal. Ce jour là, doit-il être comme un jour de joie où alors un jour de deuil ?

De plus, l’envoyé d’Allah   n’a jamais prescrit à sa communauté la glorification de sa naissance ou cette célébration commune où les gens se rassemblent. Au contraire, il y a des preuves fermes et authentiques contre cette pratique. Le prophète  a dit : « N’exagérez pas en me flattant comme les chrétiens ont flatté le fils de Mariam. Je ne suis qu’un serviteur d’Allah. Dites donc : serviteur et messager d’Allah. » [sahih-ul Boukhari : vol. 4 p. 435, ch.43, hadith 645.-Darimi : vol. 2, p.320, ch. 68.] Il dit également : « Gardez-vous bien de ne pas exagérer dans la religion car ceux d’avant vous furent détruits en raison de l’exagération dans la religion. » [An-Nassaî vol. 5 p.268 Vol. 5, p 268, chap.207. Ibn Majah :Vol. 2, p.1008, Ch.63, hadith 3029.]

De plus, il n’a jamais été rapporté par des chaînes fermes et authentique que les quatre Califes, les compagnons du prophète , les tabi’ines (ceux qui vécurent après les compagnons), les Imams ou les savants pieux glorifiaient le jour de la naissance de l’envoyé d’Allah où ils se rassemblaient pour prononcer des sermons ou pour réciter des poèmes (des qasidas), en vue de commémorer sa naissance. Enfin, ils nous auraient précédés dans cette pratique si cette dernière avait été approuvée comme œuvre bonne car ils étaient les plus fervents dans leur amour pour le prophète et sa sounna.

 II – La croyance aux prétendus saints :

 Ils pensent que le saint (wali) est meilleur que le prophète . Et ceux qui les suivent pensent que le saint est l’égal d’Allah dans tous Ses attributs. Il (le saint) a donc pour eux le pouvoir de créer, de faire vivre et faire mourir. Il décide de toute chose dans l’univers. Les Habaches ainsi que les soufis ont une hiérarchie dans la sainteté : à son sommet, on trouve « el Ghaûthe » qui est celui qui dirige tout dans le monde, il est considéré comme le chef suprême de tous les mystiques rassemblant toutes les confréries. Ensuite, il y a les quatre « aqtabs » sous-chefs qui commandent les quatre pôles (Nord, Sud, Est, Ouest)sur ordre du ghaûthe. Sous la tutelle des »aqtabs », se trouve les « abdals » suppléants. Ils sont au nombre de sept et sont chargés d’administrer les sept continents. Enfin, en bas du tableau « en-noujabâ » hommes « nobles », se partagent l’administration des villes, on trouve un « najib » par ville.

Ainsi, cet ensemble de saints internationaux « gouvernant »le monde, tient chaque nuit une assemblée dans la grotte de Hirâ afin de contempler le destin de chacun, ce en substituant à Allah Ses prérogatives de maître des mondes et Seigneur de l’univers.

 Le monde de ces prétendus saints n’est autre qu’un monde d’imagination et d’invention qui ne trouve sa place ni dans le Coran ni dans la Sounna. La notion de sainteté en Islam, est basée sur la piété, les bonnes actions, les bonnes œuvres, l’adoration complète à Allah comme Il nous l’a enseigné ainsi que son messager .

Le saint ne possède rien pour lui en terme de pouvoir, alors qu’en est-il pour les autres ? Allah dit dans le Coran en s’adressant à son messager  :

« Dis : je ne possède aucun moyen pour vous faire du mal, ni pour vous mettre sur le droit chemin. » (traduction relative et approchée) Sourate72, verset 21.

 III – La croyance au Paradis et à l’Enfer :

 Ils sont convaincus que celui qui demande le Paradis est imparfait et incomplet. Il n’est donc pas permis aux saints de cheminer vers le Paradis et le demander serait incorrect. Pour eux, le véritable Paradis se trouve dans la transcendance avec Allah. Ils cessent d’exister eux même afin de ne plus faire qu’un avec Allah. Ils appellent cela l’extinction (al fana). En ce qui concerne l’Enfer, le fait d’échapper à celui-ci par la pratique de la religion n’est pas l’acte du parfait soufi, car la peur de l’Enfer est la nature des serviteurs d’Allah, et eux se considèrent au-dessus de cela. Abou Yazid el Boustami se vantait en clamant ses paroles : « Si je crache sur l’Enfer, je l’éteindrai. » Quant à ceux qui croient à l’unité de l’identification de l’être (cf. les habaches et leurs croyance § 1) pensent que l’Enfer est une douceur pour celui qui y entre autant que le Paradis !!! Ceci est la pensée de l’école d’Ibn ‘Arabi.

 IV – Conclusion :

 Les habaches sont une SECTE ÉGARÉE, qui par apparence se dit musulmane mais qui en réalité détruit l’Islam de l’intérieur. Cette SECTE ÉGARÉE a profité des problèmes économiques des guerres civiles ainsi que de la pauvreté et de l’ignorance pour pouvoir propager son poison et revivifier les fausses croyances que l’on croyait enterrées à tout jamais.

Les grands savants de cette époque ont contré cette secte, l’ont réfuté, rejeté et ont avertit la communauté.

 Cher frère, chère sœur, on ne peut qu’appeler à la vigilance et se méfier des imposteurs et des menteurs. Notre prophète nous a informé que : « A la fin des temps, apparaîtront des imposteurs et des menteurs qui viendront à vous avec des dires que vous n’avez jamais entendus ni vous, ni vos ancêtres. MÉFIEZ-VOUS D’EUX, et prenez garde qu’ils ne vos égarent pas ». Il a aussi dit : « Ce que je craint le plus pour ma communauté, ce sont les Imams qui égarent. »

Ces imposteurs nient farouchement les attributs d’Allah cités dans le Coran et la Sounna et s’acharnent à déformer leurs sens et à les interpréter comme bon leur semble, en contradiction totale avec les écrits des savants du tafsir et de la sounna. Comme nous l’avons vu, ils s’interdisent de croire qu’Allah est au-dessus des cieux et élevé sur Son trône majestueux, et toute personne qui croit en cela et qui le dit est considéré par eux comme un « kafir » (mécréant) ! Or, ils ignorent ou font semblant d’ignorer que cet attribut est cité sept fois dans le Coran et dans presque 50 hadiths authentiques ( dont une grande partie se trouve dans les sahihs de Boukhari et de Mouslim), dans les paroles de dizaines de compagnons du prophète – que la paix soit sur lui- et dans les récits et citations d’illustres Imams de l’Islam comme Abou Hanifa, Malik, Ahmad, Al Boukhari, Mouslim, Abou Daoud et tant d’autres… Ceci est cité même dans l’ancien et le nouveau testament et même dans les poèmes des auteurs de la jahilia (époque pré-islamique), qui sur ce point semble être plus illuminés que les « Habaches »…

 Aussi gravement, ils affirment que le Coran n’est pas la parole d’Allah !! Mais plutôt la pensée de Jibril  'alaihi assalâm ou celle du prophète , ravivant ainsi les croyances de la secte « al Jahmiya » que l’ont croyait à jamais enterrée.

 Pour plaire à leurs frères chiites, les Habaches vont jusqu’à insulter certains compagnons du prophète , comme Mou’awiya et ses compagnons de guerre et se rendent également coupables en affirmant que la mère des croyants Aïcha a intentionnellement contredit la parole d’Allah. On ne s’étonnera donc pas lorqu’ils se mettent à maudire et à déclarer comme « koufars » de grands savants de notre communauté comme Cheikh IbnTaymia, cheikh ibn Kathir, Cheikh Addhahabi, Cheikh Mouhammad Ibn ‘Abdel Wahab ou des contemporains comme Cheikh Ibn Baz, Cheikh Al Albani (qu’Allah leurs soit clément) ou encore Cheikh Al’Outhaymine et bien d’autres...

Extrait de Mise en Garde Contre les Habaches - Première Partie-

 

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